Je ne te dis pas Adieu
Je ne te dis pas Adieu,
Tout au plus au revoir, peut-être même à ce soir,
A la condition que jusqu’au crépuscule, toute ton existence bascule.
Qu’elle soit longue et riche mon ami, en chaleur et en vie.
Car la peur de ressentir, nous conduit souvent au pire,
Dans un univers sans rire, où on devient des vampires.
Des êtres dénués de sang, glacés, morts du dedans.
Et c’est cette disparition là, celle de moi face à moi,
Qui est la plus meurtrière, alors console-toi mon frère,
Car il y a déjà bien longtemps, que je ne suis que vent.
Toi tu auras été mon toit, dans une vérité sans pourquoi,
L’unique récif accueillant, un naufragé combattant.
Alors merci pour ces moments, qui n’ont pas été une goutte dans l’océan,
Mais plutôt des lucioles d’espoir, seuls lampions dans le noir.
De notre improbable duo, tu te retrouves à tenir le flambeau,
Reste tout autant fragile, que l’histoire de notre idylle,
Mélange d’amitié et de respect, peut-être teinté d’un autre aspect,
Celui de deux accros de l’ombre, n’existant qu’au parfum de tombe.
Et pourtant, alors qu’à sonné mon heure de tourner le dos aux malheurs,
En cet instant, où j’ai enfin un présent,
Je distingue derrière la grande porte une lueur, peut-être même le bonheur.
Je le saisis à deux mains, comme la naissance d’un matin,
Et souffle sur cette poudre d’escampette, laissée par la fée clochette,
Afin qu’elle vole jusqu’à toi, et se pose sur ton toi,
Pour l’illuminer d’étoiles ; il est temps de lever le voile.
Non, je ne te dis pas Adieu.