Durant mon enfance j’ai souvent douté de cette valeur, les miens n’étaient plus présent dans ma vie, l’un parti pour je ne savais trop quelle raison, l’une habitant à l’autre bout du monde. Je ne pense pas que mon adolescence aurait été moins difficile s’ils avaient été à mes côtés car au fond je sais que malgré leur absence, malgré la distance, ils n’ont jamais cessé de m’aimer.
En grandissant, je me suis rendu compte que mes doutes n’étaient en aucun cas fondés ! Ma marraine est rentrée passer quelques jours avec nous après des années loin de moi. C’est à ce moment précis, en discutant avec elle, en appréciant l’instant présent, elle et moi assises côte à côte, que j’ai compris combien cette femme était importante à mes yeux et combien j’appréciais le moindre moment volé au temps qui passe, beaucoup trop vite, avec elle.
Puis le temps a continué à passer, je me suis découvert beaucoup de points communs avec elle… Plus de quinze ans après elle, je marche où elle a marché, je m’assois surement où elle était assise, j’étudie ce qu’elle étudiait, dans la même faculté… Je regarde souvent le cahier qu’elle m’a envoyé avec les photos de son mariage, chez elle, dans ce pays dont elle est fière, ce désert qui me semble si près de moi et où je n’ai pourtant jamais mis un pied. Elle porte le tatouage que je me ferais tatouer au même endroit qu’elle en hommage à cette femme, qui pour moi est un modèle, mon repère après ma mère. Une femme forte, qui même si elle a essayé de me le cacher, je le sais, s’est battue et se bat après une opération douloureuse, une femme qui n’a jamais abandonné, qui ne m’a jamais abandonnée malgré les kilomètres qui nous séparent…
Et ce soir, en lisant ce qu’elle a posté sur son site, j’ai décidé de lui écrire ceci, car pour moi l’écriture est une passion, le seul remède à tous mes maux, la seule façon que j’ai de m’exprimer, parce qu’elle sera la première personne à savoir que j’écris, dans des cahiers, sur ordinateur, dans ma tête quand je me crée mes histoires…
Parce que l’écriture est mon secret à qu’il n’y a qu’avec toi que je voulais le partager…
Je t’aime Marraine
Manon