J’ai passé la première partie de ma vie à aimer les animaux plus que les hommes.
Au contraire de mes congénères, je les trouvais fidèles, dignes de confiance et chaleureux.
Ils ont répondu présents à tous mes appels et ont apaisé mes maux.
Puis, j’ai grandi. Peut-être même vieilli, et avec le temps, j’ai fondé mon propre foyer.
Bien sûr, les priorités ont changé, mais les animaux font toujours partie de la famille.
Jusqu’à aujourd’hui, je ramasse les chatons qui ont élu domicile dans les poubelles dangereusement proches de la route, les fais vacciner et leur trouve une maison. Je soigne les chiens abandonnés et les adopte moi-même si notre pension familiale à quatre pattes n’affiche pas complet. Nous nous sommes limités à cinq…
Je n’oublierai jamais ce soir d’hiver à Paris, où adolescente de quatorze ans, je m’apprêtais à rentrer dans l’immeuble de mon cousin. De l’autre côté de la route, une voiture s’arrêta quelques secondes, le temps de jeter dehors une jeune chienne de taille moyenne. Tachetée de blanc et noir, elle restait plantée là, apeurée et tremblante. Sans hésiter, je traversai la rue et la pris dans mes bras tout en lui parlant. Mon cousin me rappela alors que ma tante n’aimait pas les animaux, et me demanda ce que je comptais en faire. En retour, il essuya une éruption de colère contre l’automobiliste et jugea encore préférable d’affronter plutôt ma tante ! Ma petite protégée resta chez nous quelques semaines jusqu’à ce que mon père lui trouve une famille d’accueil.
S’il y a bien quelque chose qui peut me rendre dingue, c’est ça. La lâcheté face à la bravoure, la tromperie face à la dévotion, la cruauté face à l’amour, l’homme dans toute sa splendeur face à son animal de compagnie. Car ce dernier rend au centuple l’affection qu’on lui donne et tient effectivement compagnie, lui !
Hommages : à Mousse la petite caniche grise, à Wendy la labrador aux yeux de berger allemand, à Manon la chatte sauvage, à Œil Vif mon amour de cheval, à Jessica la ponette au tempérament de feu, à Quelle Aubaine la jument qui n’en était pas vraiment une, à Câlin le chat noir et blanc, à Cerise mon amour de chienne trouvée à la SPA pour mes dix-huit ans, à Chief le rottweiler gentil comme un chiwawa qui nous a quittés il y a un mois, à tous ceux dont je ne connais pas le nom et qui ont croisé mon chemin pour mon plus grand bonheur. Bonne route !
Et merci aux présents : Riko le chat roux, Kitty la chatte noire angora, Tinki et Lilou sur la photo ci-dessus.
Au contraire de mes congénères, je les trouvais fidèles, dignes de confiance et chaleureux.
Ils ont répondu présents à tous mes appels et ont apaisé mes maux.
Puis, j’ai grandi. Peut-être même vieilli, et avec le temps, j’ai fondé mon propre foyer.
Bien sûr, les priorités ont changé, mais les animaux font toujours partie de la famille.
Jusqu’à aujourd’hui, je ramasse les chatons qui ont élu domicile dans les poubelles dangereusement proches de la route, les fais vacciner et leur trouve une maison. Je soigne les chiens abandonnés et les adopte moi-même si notre pension familiale à quatre pattes n’affiche pas complet. Nous nous sommes limités à cinq…
Je n’oublierai jamais ce soir d’hiver à Paris, où adolescente de quatorze ans, je m’apprêtais à rentrer dans l’immeuble de mon cousin. De l’autre côté de la route, une voiture s’arrêta quelques secondes, le temps de jeter dehors une jeune chienne de taille moyenne. Tachetée de blanc et noir, elle restait plantée là, apeurée et tremblante. Sans hésiter, je traversai la rue et la pris dans mes bras tout en lui parlant. Mon cousin me rappela alors que ma tante n’aimait pas les animaux, et me demanda ce que je comptais en faire. En retour, il essuya une éruption de colère contre l’automobiliste et jugea encore préférable d’affronter plutôt ma tante ! Ma petite protégée resta chez nous quelques semaines jusqu’à ce que mon père lui trouve une famille d’accueil.
S’il y a bien quelque chose qui peut me rendre dingue, c’est ça. La lâcheté face à la bravoure, la tromperie face à la dévotion, la cruauté face à l’amour, l’homme dans toute sa splendeur face à son animal de compagnie. Car ce dernier rend au centuple l’affection qu’on lui donne et tient effectivement compagnie, lui !
Hommages : à Mousse la petite caniche grise, à Wendy la labrador aux yeux de berger allemand, à Manon la chatte sauvage, à Œil Vif mon amour de cheval, à Jessica la ponette au tempérament de feu, à Quelle Aubaine la jument qui n’en était pas vraiment une, à Câlin le chat noir et blanc, à Cerise mon amour de chienne trouvée à la SPA pour mes dix-huit ans, à Chief le rottweiler gentil comme un chiwawa qui nous a quittés il y a un mois, à tous ceux dont je ne connais pas le nom et qui ont croisé mon chemin pour mon plus grand bonheur. Bonne route !
Et merci aux présents : Riko le chat roux, Kitty la chatte noire angora, Tinki et Lilou sur la photo ci-dessus.